• The Early Bird 02/10

    The Early Bird 02/10

    Hello les zamies et les zamis !!

    Bon on va pas se raconter d'histoires genre "Couillu l'caribou dans le grand nord"... c'est un marché qui se tâte avant de faire une grosse connerie présentement.... j'ai pas le sens de la connerie qui va suivre, mais nous jouer des journées à 70 pips minimum de moyenne entre high et low.... toutes inverses les unes envers les autres......y'a un truc qui couve, méchant en plus.... c'est comme le bradyséisme ... on voit le sol se soulever mais on sait que pas longtemps après, le risque d'éruption volcanique est majeur.

    C'est donc la 7 éme bougie de plus de 70 pips, et l'alternance rouge/vert continue son petit jeu.. seul constat le corps d'hier se réduis un peu, mais l'amplitude avec les mèches reste toujours aussi impressionnante. 

    On reste coiffé par la MA20 day (plutôt pile poil d'ailleurs) et soutenu par la MA50/MA200 et donc ping pong entre ces bornes, point barre, ne surtout pas se poser la moindre question.. savoir juste poser un stop "adapté".

    Pour aujourd'hui le monde va encore tourner d'un cran OU PAS... Mario parle, on va voir s'il continue son offensive interventionniste... sachant qu'il a déballé par mal de matériel lors de son dernier passage derrière les platines et envoyé les watt. Je ne pense pas qu'il soit du genre à montrer qu'il va appuyer sur le champignon à bloc... il va laisser planer "le doute".. sans doute pas trop évoquer la parité eurodol ou en termes mesurés, bien que ce soit un des fondements de son action très probablement... on ne parle pas des choses qui fâchent sans doute.... ça fait bien quelques années que l'europe ferme sa gueule sur la parité anormale du USD.. ainsi que le reste du monde, mal nécessaire sans doute pour remettre le grand malade US sur les rails ? au détriment du reste de la planète ceci dit.

    Donc gros suspens autour de 14h30 et la couleur de la cravate de Mario, qui joue le même rôle que le nuancier de m'dame Merkel, et surtout de ce qu'il dira et surtout ce qu'il ne dira pas. Prévoir du mouvement sur la parité eurodol.

    A noter sur ce plan qu'un investisseur en USD, se prend une branlée assez marquée depuis un trimestre (de 1,39 à 1,26X, 10%....), en sachant que nous sommes vraiment à la bordure d'aller jouer sur les 1,22.... seule chose qui pourrait calmer la pente actuelle, reprendre la zone 1,267X à 1,2745 (borne haute du support que j'indiquais ces derniers jours). Mais nous n'en sommes pas là et ça dépendra de Mario de relancer ou pas le mouvement en cours... le graphe et les indicateurs donnent des perception de remontée de l'euro (divergences haussiéres...).. le graphe... on en saura plus après la BCE.

    Au chapitre des trucs qui font moyennement rire (mais on va essayer quand même) la fièvre hémorragique commence vraiment à faire peur.... aux States un cas, pas de bol là (voilàààààà), de fièvre EBOLA.... les frontières ne sont pas étanches.... attendez vous à un coup de tonnerre à la moindre rumeur de contagion ... de fait le segment des transports US (aérien) s'est pris un joli tir dans la face, immédiatement compensé par le compartiment pharmaceutique.... pensez bien que si les avions restent bloqués à cause d'un risque de pandémie... faudra la soigner la pandémie... moi j'ai misé sur les fabricants de cercueils (je plaisante) mais la morale de la finance.. dans toute sa splendeur... faire du fric point barre.

    Donc pour aujourd'hui, ambiance de la brousse autour du temps de la BCE, l'annonce des taux (inchangés à coup sûr.. il reste 0,05%....) puis Mario à partir de 14h30.. qui nous servira d'alibi pour aller dans un sens ou l'autre, sachant que tout le monde parie et réclame d'obtenir des contours plus précis de son QE promis....

    L'or reste dans le sillage de l'USD, le pétrole fait pareil avec comme catalyseur l'incapacité à déterminer qui produit combien... sans doute plus que les chiffres officiels qui circulent et les tendances annoncées (Opep veut réduire le pompage, au moins sur le papier).... à noter que cela va commencer à peser sur des activités alternatives, type pétroles bitumineux (dont le coût d'extraction est exorbitant).

    Donc en mode Zig Zag, nous sommes sur une journée "call" peut être jusqu'au discours de Mario... mais tout de même flou artistique de ce côté, les attentes (ou les besoins ?) du marché pour relancer la hausse, sont peut être trop précoces pour le calendrier de ce vieux grigou de Mario. 

    Donc retour 4389 et en dépassement de ce "pivot" revoir jusqu'à la MA20, en sachant que le mouvement du jour, pourrait servir donc l'alibi pour casser le range actuel et relancer une idée de trend qu'il faudrait suivre, on surveille donc le sens de sortie s'il y en a un (désolé, je ne peux pas être moins clair....) entre la cassure MA50 et MA200 en bas... et MA20 en haut. Il faut noter que l'after sur l'europe a été très modéré, malgré un nouveau point bas US après notre clôture et un score au coup de cloche de 22h00 assez significativement sous le niveau de 17h30-35 (recalage avec l'open de 8h00 sur le contrat future ?). Sur le croquis en UT 2 heures, MACD reste sur des amplitudes de plus en plus faibles, on détecte un support oblique montant RSI.... perceptions de divergences haussières donc, outre le news flow attendu à mi journée depuis la BCE. Le pivot bis de ntre affaire est la zone 4430... dont la cassure et le surpassement du gap 4441 ouvre le retour 449X-4516.

    Et pour la fin de la semaine le CHOMDUS... avec le nouvel indicateur, merci à Fifi, LCMI... qui va sans doute faire transpirer les analystes quant à la lecture de ce nouveau composite sur l'analyse du  CHOMDUS ...... et pourquoi pas avoir de l'influence sur le ton de la FED, puisque c'est elle qui l'a inventé !!

    Bonne journée, bons trades et gagnez des sous !!

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 08:04

    Voila le recalage attendu sur les futures, pas énorme mais en bonne proportion.

    2
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 08:11

     " recalage " ??

     

    3
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 09:42

    cloture us d hier touché a voire si rebond mais ses mou

    5
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 10:06

    La branlée le japon.....

    Possible rebond vers 15800/850 mais en bas la zone 15300 semble promise en oct 

    SOH pasaant par mai et aout 2014   desolé j aurais preféré poster mon graph

    6
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 10:09

    En meme temps en 2 H nikkei  joli biso elargissement descendant >>>  retour  vers 16050 ? qui est le support depuis MI septembre ?

    Bons trades bonne journée

    7
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 13:20

    Recalage = ré alignement du future cache en regard de la faiblesse en arrêt sur les indices, pas vraiment répercutée hier... maos caller restait une bonne interpretation

    8
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 14:32

    Many thanks , Al.

    9
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 15:11

    Il dit quoi MArio ? qqun peut résumer ? Merci..

    10
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 15:16

    Oui,  passke  ça pète dur ! !

     

    11
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 15:19

    Me suis fait striker sur 4300 à l'instant...quelle poisse....j'étais dehors pour déjeuner...j'aurais du liquider sur 4370....que con mais quel con je suis !

    12
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 15:47
    13
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 15:47

    Journée call au moins jusqu'au discours de mario

    14
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 15:48

    la france doit faire ses reformes structurel

    15
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 16:07

    La cravate de Draghi  était grise .il ne fallait pas s'attendre à des miracles .

    16
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 17:05

    micro gap sur sp fut 1937 et 1950 dj fut 16708

    17
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 17:33

    Salut les potos! Ca rigole plus sur les marchés, aurait on "enfin" trouver notre top du marché US tant recherché par nos amis bears ? Je le pense, on risque d'un peu purger tout ces exces à la noix "genre un GPRO" à 95 dollars y a qqes jours… arfff 

    19
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 18:21

    Alors pour une journée call jusqu'à Draghi .....dire que j'ai largué hier mes BX avec un chti bénef ....qui aurait pu faire x 8 today .....

    Fallait bien que ça cesse un jour les suites de up and down ....fait quand même iech que ce soit le lendemain d'une bonne charge de bx

    20
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 18:41

    si les marchés continuent à nous prêté c est parce que l'épargne des français est gagé et feront comme a Chypre si besoin est.

    21
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 18:53

    ultimatum chinois qui expire se soir pour hong kong.la police a fait le plein de cartouche en caoutchouc

    22
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 21:00
    23
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 21:00

    Depardieu : son coup de fil secret à Hollande!

    Quand Depardieu prend la parole, tout peut arriver ! La preuve, cette interview fleuve dans laquelle il se dévoile comme jamais.

    Lorsqu'il parle, ce n'est jamais pour ne rien dire... Gérard Depardieuest un homme libre, au langage fleuri, aux expressions imagées, aux idées réfléchies et jamais toutes faites. Pour Le Point, le plus grand acteur du cinéma français s'exprime sur tous les sujets et joue au jeu de la vérité. "Je suis parti parce que j'avais l'impression qu'on allait me tondre. Comme après 45, comme un collaborateur." "La Franceest une petite chose dont on ne parle plus." "Les Français préfèrent les Poulidor. Ils tuent leurs idoles." "Poutine, il est comme moi : il arrive de loin, et personne n'aurait misé un sou sur lui quand il était gosse." "Pour moi, Dieu est là tous les jours (...). Il y a des choses somptueuses où Dieu est présent partout. Pas besoin d'église, de mosquée ou d'autre monument."

    Dans Ça s'est fait comme ça, un livre coécrit avec Lionel Duroy, il dit beaucoup de choses. Poutine, les impôts, le fric, la France, son âme chinoise, son mantra emprunté à Handke, "dédaigne le malheur". Comment sa mère a voulu se débarrasser de lui, dans son ventre, avec des aiguilles à tricoter. Comment il l'a, ensuite, aidée à accoucher de deux autres mômes, avec sa bassine d'eau chaude, vas-y maman, pousse ! Les petits trafics, la base américaine, comment il explosait les chaises à coups de poing chez Jean-Laurent Cochet, l'homme du Conservatoire, l'un de ses sauveurs, comment il ne s'aime tellement pas, comment il fallait boire jusqu'à s'étourdir pour ne plus entendre les bruits de son corps, son hyperaudition, qu'il appelle son "autisme", soignée par un vieil Algérien érudit, puis par le docteur Tomatis, qui sonne comme Toutatis. Obélix ? Tellement plus que ça. Rageur et mélancolique, vulgaire et céleste, poutinien et durassien, sincère et diablement joueur, écoutez-le plutôt.

    Beaucoup de gens nous demandent de vos nouvelles. Or on apprend que vous êtes dans la Death Valley aux États-Unis. La vallée de la Mort... On leur dit quoi ?

    Gérard Depardieu : Tu leur dis que je vais impeccable, merci. Je suis à l'extérieur de tout ce merdier. Je ne vis pas là-bas.

    "Là-bas", c'est comme ça que vous appelez la France ? 

    Oui. Je plains les Français quand j'entends ce qu'ils me racontent. Quand je suis en France, pour rencontrer, par exemple, des gens qui font des bons produits, des bonnes pommes de terre, du vin, ils me disent : "Alors tu reviens ?" "Mais non", je leur réponds. Je suis là pour deux jours, et puis je m'en retourne là où les gens pensent qu'il y a la dictature. J'aime pourtant bien la France, le génie français. On en invente, des choses, regardez Marie Curie, le Concorde, la trithérapie... Il faut que les journalistes le disent, ça. Le made in France, c'est vachement bien... Enfin, on peut pas dire "made in", parce que ça coûte trop cher...

    Vous dites dans le livre : "Ce n'est pas moi qui abandonne la France, ce sont les Français qui s'abandonnent."

    Oui, ils ont perdu leur bonheur. Ils n'y croient plus. Ils ont même perdu leur ouïe, leur odorat, leur vitalité. C'est pour ça que je suis pas mécontent que les Bretons aient foutu le feu, l'autre jour. Depuis qu'ils ont fait sauter les péages, il y a une vraie âme qui revient. Guillaume-Thomas Raynal, l'auteur d'Histoire philosophique et politique des deux Indes, qui raconte la formidable histoire du commerce européen en Extrême-Orient, où se sont illustrés beaucoup de Bretons, serait heureux. Les Bretons, eux, ne s'abandonnent pas. Ils montrent qu'ils ont su voyager, découvrir de nouvelles terres, fonder des établissements dans le monde entier. Les Français, je trouve qu'ils ont peur, peur des étrangers. Avant, il y avait un quant-à-soi. Même dans la France de Marcel Aymé, où il y avait pourtant plein de collabos. Je me demande où est passée la France de la Révolution française, ou celle de De Gaulle, ou celle de Pompidou, même. Un homme digne et franc, Pompidou, avec une femme d'une grande culture. Ensuite, il y a eu Giscard, lui, il a commencé à me détourner de la politique... C'étaient les affaires et le cul. Mitterrand, j'aimais bien aussi, mais c'était un Borgia, ça se tuait dans les bureaux... Il y a des gens qui ne lui pardonneront jamais son amitié avec Bousquet, mais moi, je me permets pas de juger. Je me garde bien de juger qui que ce soit.

    C'est parce qu'on vous a jugé, vous, traité de "minable", que vous êtes parti de France ? Ou à cause des impôts ?

    Je suis parti parce que j'avais l'impression qu'on allait me tondre. Comme après 45, comme un collaborateur. Or je suis un homme libre. Je ne veux pas, à 65 ans, payer 87 % d'impôts. Je trouve ça normal de payer, mais pas à des cons qui pensent qu'ils font le bien. Il y a ici une haine de l'argent. Alors que je me fous de l'argent. Tout le monde me prend pour un homme d'affaires, or j'ai même pas de carte bancaire, j'ai jamais fait un chèque ! Il y a des gens qui le font pour moi, et je n'ai même pas à avoir peur qu'ils me volent, je m'en fous, et c'est la vérité. Je fais travailler des gens que j'aime bien, point. Dans cette histoire, la haine des riches est venue se rajouter. Un tel degré d'aigreur, de hargne, alors que je suis tout le temps à l'étranger, au moins plus de six mois, ça a fait que je me suis dit : "Mais enfin, ils veulent quoi ?" On est quand même allé jusqu'à vouloir m'ôter la nationalité française. Mais que le con qui a dit ça retourne à l'école ! Même si tu assassines le président de la République, tu restes français. Tu es un abruti, mais un abruti français. Et, sur ce, un colin froid me traite de "minable". Ça, c'est trop. J'ai même appelé Hollande. Les présidents changent, mais le personnel reste. Je les connais tous. Je l'ai eu et je lui ai dit : "T'es content de toi ?" Il m'a dit : "Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce qu'a dit mon Premier ministre." Je lui ai dit qu'il avait de la chance d'être là, parce que ç'aurait dû être Strauss-Kahn, s'il s'était pas fait pincer la quéquette. "Vive la France ! j'ai dit, je me barre." Et ça a été comme une bombe : Obélix, les cuites... "Merde, on s'est dit, on perd notre abruti !"

    Vous allez revenir ?

    Mais je suis pas parti ! Je vais, je viens, je paie mes impôts partout où je travaille. Je suis pas parti, non, je parle toujours français, j'apprends le russe, je dessine même des cuisines pour une marque russe, des cuisines modulables, avec des roulettes... Et puis je comprends l'italien, je baragouine l'anglais, là, je reviens de Chine... En fait, je suis citoyen du monde, comme le Dédé.

    Votre père...

    Oui. Le Dédé. On l'appelait comme ça parce qu'il ne savait écrire que deux lettres, le D de son nom et le D de Dieu. En fait, il s'appelait René. Il était sapeur-pompier bénévole. Il était analphabète, mais citoyen du monde. Ouvert à tout, exactement comme les Indiens d'Amérique qui voulaient connaître les moeurs et les valeurs des Blancs et qui leur avaient demandé mille femmes blanches contre mille chevaux. Vous avez lu le livre de Jim Fergus ? C'est superbe, basé sur le journal qu'une de ces femmes, qui venaient de prison ou d'asile, a tenu pour ses enfants. Le Dédé, il était comme ça. Le monde, les autres, ça le faisait rêver. Il portait une casquette de marin alors qu'il n'avait jamais vu la mer, et quand il était bourré il y avait tous ces voyages qu'il s'était faits dans la tête qui surgissaient. J'ai eu une chance inouïe d'être élevé avec lui, dans une liberté totale : je vais partout car j'ai plusieurs enfants de ventres différents, j'ai la famille que je me suis faite. Parfois des branches tombent parce qu'elles sont mortes, mais c'est pas moi qui les coupe. Des gens perdent la vie, mais ils ne perdent pas l'amour, car ils vivent en moi.

    Qu'est-ce que le citoyen du monde pense du retour de Sarkozy ? Vous rappelez que le Dédé vendait L'Humanité, que vous avez un "a priori" plutôt favorable à l'égard de la gauche, mais vous avez soutenu Sarkozy...

    Sarkozy a fait des erreurs mais dont je dirais, un peu comme le roi David, qu'elles sont réparables. Et s'il a perdu, c'est que les Français ont ressenti un dépit amoureux. Moi aussi j'ai été très agacé par son comportement, mais sa nature a changé. Il a trouvé la paix avec Carla, dont les chansons, intelligentes, me rappellent celles de mon amie Barbara. Mais je dirais qu'on n'a pas besoin de politicien à la tête de l'État. Ce qu'il nous faut, c'est un grand gestionnaire, un grand VRP qui nous représente à l'étranger. Sarkozy a fait ses preuves comme VRP.

    Hollande n'est pas un bon VRP ?

    La France est une petite chose dont on ne parle plus. Là où j'habite, à Saransk, elle est présente, via Danone, mais la France de tous les jours, on n'en parle plus, car elle n'est plus intéressante.

    Qu'est-ce que vous préconisez pour la rendre intéressante ?

    Faut pas dégoûter les gens, c'est tout. Si on continue comme ça, la France sera un nouveau Disney World, ce sera France World, les gens porteront des bérets et des baguettes sous le bras, et les touristes chinois viendront toucher leur moustache et leur gros nez. C'est ce à quoi j'ai pensé la première fois que j'ai entendu parler d'"exception culturelle"... Regardez les images qu'on évoque quand on vante notre pays : Notre-Dame, les châteaux de la Loire, François Ier, Léonard de Vinci, et puis quoi encore, ah oui, le Puy du Fou. Il va y en avoir un à Moscou, en Crimée, en Sibérie. Poutine y tient beaucoup. La France, c'est le Puy du Fou, c'est formidable !

    "Je dérange sur des choses que je ne comprends pas", écrivez-vous. Votre amitié avec Vladimir Poutine, par exemple, vous ne comprenez vraiment pas que certains vous la reprochent ? 

    Poutine, il est comme moi : il arrive de loin, et personne n'aurait misé un sou sur lui quand il était gosse. Ça aurait pu très mal tourner pour lui à Leningrad, où il est né et où il est devenu délinquant. Comme moi, je vous dis ! Et il a eu de la chance, comme moi ! Il a rencontré des gens qui ont cru en lui. Sobtchak, qui est devenu le maire de la ville, mais qui était simplement un prof intelligent qui lui a donné envie de choisir la discipline au lieu des conneries. Poutine a eu la vocation de la patrie, comme Kalachnikov. Il s'est engagé dans le KGB. Bien sûr, le KGB, c'est un monstre noir, mais tous les services secrets sont des monstres noirs, aux États-Unis, en France, et même dans la Rome antique, comme on le voit dans le livre d'Emmanuel Carrère.

    Vous avez lu "Le Royaume" ?

    Oui, c'est un très beau livre. Un vrai travail d'enquête par quelqu'un qui a eu une période de foi. J'aime beaucoup les mystiques, qui sont des gens qui cherchent.

    Vladimir Poutine est mystique ?

    Il est orthodoxe. Il est russe. Et les Russes, parce qu'ils vivent dans cette grande plaine qui va de l'Asie à l'Occident, et où il n'y a pas de montagne pour arrêter le vent, ils n'ont pas d'autre secours que leur dialogue intérieur. Poutine, il adore l'Histoire, Napoléon, Danton... Je lis que je suis l'ami d'un dictateur... Mais je n'ai jamais été adepte de Staline ou de Hitler... De l'autre con de Corée du Nord non plus, bien que ça ne m'empêche pas d'y aller pour voir.

    Qu'est-ce que vous faites dans la vallée de la Mort ?

    Un film de Guillaume Nicloux. Et, tiens, je prends pas d'argent pour ce film. C'est un film subtil, contrairement à ce qu'on voit sur les écrans maintenant. Un film sur le deuil, avec Isabelle Huppert. Le deuil d'un enfant, qui n'est pas Guillaume. Il leur a laissé une lettre en leur donnant rendez-vous dans la vallée de la Mort. Elle, fragilisée, et moi comme je suis, avec un corps brûlé mais réparé, con à souhait, mais parfois avec des éclairs, des petites brillances de vie.

    Le cinéma, ça vous excite encore ?

    "Je ne sais rien de moi à l'avance, mes aventures m'arrivent quand je les raconte." C'est une phrase de Peter Handke. Pour vous répondre autrement, ce qui m'intéresse dans le cinéma, c'est la cantine. et les gens qui y travaillent. Je ne cherche pas de rôle, pas de metteur en scène, et je ne vais pas au cinéma. Je regarde des séries, des séries danoises, vachement bien faites, ou Breaking Bad... Non, je ne vais plus au cinéma chercher de la réalité, car la réalité dépasse la fiction. D'ailleurs, y a qu'à voir la politique, les mensonges des médias, ça dépasse tout ce qu'on peut entendre. Il faut relire van Vogt, Le Monde des A, La Faune de l'espace, si on veut comprendre le monde d'aujourd'hui...

    "Welcome to New York", une fiction qui s'inspirait de la réalité [NDLR : l'affaire DSK], vous êtes content de l'avoir fait ?

    Non, parce que Ferrara n'a pas compris que le récit de cette femme, l'histoire de Nafissatou Diallo, était plus important que les trois partouzes au FMI. De toute façon, aujourd'hui, tu peux pas allumer un écran sans voir une bite énorme qui sort. À croire que tout le monde est devenu peine-à-jouir. Ce qui m'intéresse, dans le film, c'est la folie de l'histoire. Je ne pense pas qu'il ait vraiment désiré la prison. Il avait suffisamment de cordes à son arc, y compris celles du sexe.

    Aucun regret par rapport au personnage réel ?

    Et vous, aucun regret ? Ce qu'a dit de lui la presse, ce qu'a fait de lui la presse ? Quand on m'a demandé pourquoi j'avais fait le film, j'ai répondu d'abord : "Parce que je l'aime pas." Mais ce qui est important, pour moi, ce n'est pas de l'aimer ou de ne pas l'aimer, c'est de le comprendre. Je n'ai pas envie de faire une caricature. J'ai envie de comprendre. En l'occurrence, une maladie, une pulsion. Après, on est libre ou pas de se faire soigner.

    Vous jouez toujours avec une oreillette ?

    Oui. Je n'apprends pas mon texte. J'ai quelqu'un dans l'oreillette. Un jour, elle est tombée, pendant une pièce de théâtre avec Fanny Ardant. J'ai dû quitter la scène pour la remettre. J'ai une oreillette, mais faut avoir plusieurs cerveaux pour bien se servir d'une oreillette. Regardez la raideur des présentateurs de télévision qui écoutent les ordres : faire plus court ou faire plus long. Ils sont dans la situation du tronc : ils ne peuvent pas trop bouger, sinon les ondes passent mal. Faut être un peu génial pour bien se servir d'une oreillette.

    "C'est pénible d'être vieux, j'ai compris depuis longtemps qu'il ne faut pas laisser l'âge te pourrir l'âme et le coeur, il faut t'en aller, partir vers là où tu peux encore rêver", écrivez-vous. Vous pensez plus souvent qu'avant à la mort ?

    La mort, j'y pense tout le temps. À partir du moment où je vis comme je vis... j'y pense tout le temps parce que la vie est très belle, et qu'on n'a pas envie que ça s'arrête. Quand je me suis endormi sur ma moto et que Saillant [le professeur qui l'a soigné, NDLR] m'a dit, après le coma, "Bon, ça a été difficile, mais bon, ça y est, en revanche, je vais devoir te mettre une chaussure à ressort, parce que le nerf qui commande ton pied a été sectionné", je lui ai demandé : "C'est quoi un nerf ?" Il m'a dit : "C'est comme un fil d'électricité : une gaine avec plein de fils d'acier dedans, et quand c'est coupé, le courant ne passe plus." Moi, j'ai pensé que le courant passerait encore. J'ai fait beaucoup de yoga, je sais dissocier toutes les parties de mon corps pour arriver au stade du hatha yoga. J'ai réussi à bouger imperceptiblement le pouce du pied et je lui ai dit : "C'est pas coupé." Il m'a regardé en disant : "C'est étonnant." Non, c'est pas étonnant. Si on dit à quelqu'un : "Il vous reste trois semaines à vivre", c'est dur à avaler. Moi, tu peux me le dire : je n'accepterai jamais. J'ai même survécu aux aiguilles à tricoter de ma mère. J'ai pas été voulu. Désiré, comme on dit. Je n'aurais pas dû naître. Je suis un survivant.

    Vous lui en voulez, à votre mère, d'avoir voulu vous supprimer dans son ventre ?

    Mais non, c'est elle qui me l'a raconté ! Et avec un tel amour ! Elle ajoutait : "Heureusement qu'il est venu !" Elle avait eu raison de le faire, d'ailleurs, elle voulait quitter le Dédé, qu'elle aimait pourtant. Mais il se trouve que son père à elle et la mère du Dédé baisaient ensemble et ça la faisait souffrir, la Lilette, car on lui volait son histoire d'amour. Il fallait partir et, pour reprendre sa liberté, sacrifier l'enfant. Elle en avait déjà deux ! À cette époque-là, on donnait la responsabilité au père, et comme le Dédé il était pas tout à fait apte à nous élever, elle l'a fait, le sacrifice. J'étais Isaac, la Lilette, c'était Abraham. Manque de bol, Dieu a décidé que je vive.

    Dieu. Ça fait longtemps que vous avez la foi ?

    Depuis mes 14 ans, quand j'ai lu les Récits d'un pèlerin russe. Un mendiant qui traverse la Russie, de monastère en monastère. Je marchais dans les rues de Châteauroux et je me répétais "Je vous aime, j'aime la vie". Ce que les chrétiens appellent une prière... Moi, je l'appelle plutôt une méditation, une respiration, ce qu'on envoie en l'air quand la vie résonne en vous, et ça revient comme un écho qui vous ouvre la boîte à questions. Pour moi, Dieu est là tous les jours, quand je vais voir le canyon de Charyn, au Kazakhstan, ou là, dans la vallée de la Mort. Il y a des choses somptueuses où Dieu est présent partout. Pas besoin d'église, de mosquée ou d'autre monument. "Je t'ai aimée bien tard, beauté si nouvelle, beauté si ancienne. Mais quoi ! tu étais au-dedans, et moi j'étais au-dehors de moi-même." C'est saint Augustin. C'est d'une modernité, tu trouves pas ? Comme les Récits du pèlerin russe, qui ont été écrits par un mendiant qui marchait, comme Kerviel ! Je rigole, mais la marche, c'est un acte qui t'emmène en toi, c'est une initiation à toi-même.

    Le livre est plein de fantômes : Mastroianni, Duras, Pialat, Carmet... Ils vous manquent ?

    Pour moi, ces gens ne sont pas morts. Ils sont vivants. En moi. Tu connais Les plus qu'humains, le livre de Theodore Sturgeon ? Ces gens font partie des plus qu'humains.

    Il y a Guillaume, aussi. Vous relatez la concomitance entre le moment où Les Valseuses vous mettent sur orbite - Le Point vous classe même, alors, dans les cent personnalités qui vont compter dans les années à venir - et le moment où vous achetez la maison de Bougival, dans cette banlieue ouest qui "pue la prétention", où Guillaume, dites-vous, a découvert la drogue.Vous vous en voulez ?

    Je m'en veux pas du tout. Guillaume, il a connu la même chose que moi quand j'habitais à L'Omelon, en face l'école, et qu'on voyait le Dédé de temps en temps en pleine cuite avec du mauvais vin. Attention, c'était pas un alcoolique, juste un ivrogne, comme moi quand je tombe du scooter. Et il y avait toujours l'ombre d'une mère qui disait à son fils en me désignant : "Je veux pas que tu joues avec lui, c'est un voyou." Guillaume, il entendait : "Je veux que tu t'éloignes du petit Depardieu, son père se coupe la bite !" [NDLR : en référence à une scène de La Dernière Femme, de Marco Ferreri]. Il en a souffert, comme Julie en a souffert. Les gens sont jaloux du succès. C'est aussi à ajouter au chapitre "Pourquoi je me barre". Les Français préfèrent les Poulidor. Ils tuent leurs idoles.

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    Jeudi 2 Octobre 2014 à 21:46
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    Grèce: un attentat contre des hommes d'affaires évité de justesse (police)

    02/10/14  à 20:14

    Trois hommes d'affaires grecs étaient sur la liste des cibles potentielles d'un groupe d'extrême-gauche en Grèce, qui prévoyait un attentat début octobre, a indiqué jeudi le ministre de la Protection du citoyen, Vassilis Kikilias.
    "Le président du patronat grec, celui de l'équipe de football de première division Olympiakos, et celui de l'Union des armateurs grecs étaient les cibles" d'un attentat prévu "pour le 4 octobre", a indiqué le ministre lors d'un point de presse.
    Cet attentat, qui aurait visé aussi des locaux du parti de droite (Nouvelle-Démocratie) au pouvoir, était prévu pour samedi, date de la célébration de l'anniversaire des 40 ans du parti, a ajouté le ministre.
    "Dans une conjoncture cruciale pour la Grèce, certains avaient programmé des attentats pour saper les institutions et la cohésion sociale du pays", a déploré le ministre.
    Ces déclarations interviennent après l'arrestation mercredi dans un quartier près d'Athènes d'un homme, soupçonné d'appartenir au groupe extrémiste grec Lutte révolutionnaire, dont le chef avait récemment été arrêté et placé en détention provisoire.
    La police a découvert dans le sac à dos de cet homme, un carnet où étaient inscrites les coordonnées des cibles visées et la date de l'attentat.
    Actif depuis 2003, Lutte révolutionnaire (EA), à la rhétorique d'extrême gauche, figure sur la liste des organisations terroristes établie par l'Union européenne (UE) et les États-Unis.
    Connu surtout pour un tir de roquette sur l'ambassade des Etats-Unis à Athènes en 2007, qui n'avait fait que des dégâts matériels, EA a revendiqué une quinzaine d'attentats visant des personnalités politiques, des banques et des établissements publics, sans faire de victime.
    Les autorités avaient cru démanteler le groupe en 2010 en tuant l'un de ses membres présumés à Athènes et en en arrêtant huit autres dont trois ont été condamnés à la prison à vie en avril 2013.
    Mais la disparition dans la nature en 2012 de deux de ces condamnés, Nikos Maziotis et sa femme Panayiota Roupa, libérés à l'expiration de la durée maximum de détention provisoire, avait remis en alerte les autorités. Elles ont réussi à interpeller Maziotis à la mi-juillet, en plein Athènes touristique.

     
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    25
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 22:25

    toujours et chaque jours des AT intéressantes .

    blog xtra et ce soir j apprécie la copie de sora sur Depardieu.

     

    Merci Kolc,  pour tout ca.

    Bonne soirée

    26
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 23:39

    Merci Cetunalu. C'est en avant première...

    Il a raison quand il salue l'action des Bretons qui ont, pour certains en risquant la taule, mis un coup "d'arrêt" à la folie fiscale de ce gouvernement qui a perdu la boussole.

    Tu ne nous as pas dit si la boutanche était bonne?

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