• Hello les zamies et les zamis !!

    Ayé, le 10 ans US est revenu sur son plus haut annuel, celui qui avait été touché en période "pré tapering" puis donc abandonné en high annuel après la volte face de septembre. Mais là donc, nous y sommes, 3 %.

    La suite c'est quoi ? un débordement de ce niveau et la remise en perspective que désormais les investisseurs redisposent d'un choix. Il y a plusieurs grands marchés pour placer de l'argent plus ou moins long terme, l'obligataire "Invest" (emprunts d'Etats) en fait bien entendu partie. Or depuis pas mal de temps, il ne fallait pas être grand clerc pour bouder ce débouché assez naturel, car la perspective de placer à taux garanti pendant 10 ans sur les bases d'un taux fixe de l'ordre de 2 % voir inférieur, franchement, ça faisait pas fantasmer. Ajoutez que la perspective de rebond des taux n'augurait pas non plus d'un placement extrêmement juteux.

    Bon je vous le concède, 3% par an pendant 10 ans, ça donne pas le vertige non plus, mais globalement ça revient dans la course avec les rendements actions (dividendes) une certaine forme de risque en moins, à l'époque où l'on devrait regarder de nouveau les multiples de capitalisation boursière pour les sociétés. Mais tout de même, le résultat final de 3 % recapitalisé annuellement sur 10 ans sur les mêmes bases, ça laisse une perspective assez confortable de gain (35%) et un couple gain/risque satisfaisant. Les marchés actions ne devraient donc plus être le seul débouché pour les masses de fric en circulation, car n'en doutons pas pour placer de l'argent, depuis quelques mois, sauf les actions, il n'y avait rien, un désert, pas le choix..... comment expliquer sinon les performances des grands indices (US en particulier)... le Nasdaq qui tire 40% de gain sur un an, c'est pas un peu du paranormal ça ? 

    En parlant de taux, le différentiel de spread est toujours en faveur de l'Europe, pour la France et l'Allemagne (plus ou moins 60 Points de Base pour la France et carrément 100 pour les cousins Germains). J'ajoute que le spread France/Allemagne reste dans son corridor historique de 60 PdB, alors que les données économiques "fondamentales" sont pour le moins sur des trajectoires différentes entre les 2 pays. La complaisance face aux comptes de la France me parait formidablement optimiste.

    Autre endroit où les taux doivent nous interpeller, la Chine. Ca se passe dans un silence médiatique assez étonnant, l'interbancaire chinois frôle les 10%. A titre de comparaison ce taux interbancaire en Europe avait été l'un des précurseurs au grand blocage de l'été 2007 consécutif à la mise au jour de l'horreur des subprimes (dont personne ne savait quelle quantité et quelle charge il avait dans son bilan) et nous étions bien loin d'un tel chiffre. Mais la Chine est une économie administrée, avec des réserves de change assez importantes pour parer les chocs, reste à savoir quelle est la réelle ampleur des créances douteuses dans l'Empire du Milieu ("milieu" au sens du positionnement, pas de "mafia" bien entendu......) et les différents "effets de levier" qui peuvent démultiplier les problèmes. Je rappelle qu'un "effet de levier", quand ça se passe mal, ça s'appelle "un retour de manivelle".

    On va revenir une seconde sur l'eurodol, complètement tourneboulé ce Dredi, en cause je ne sais quel imbécile heureux de la Bundesbank, qui a lâché un mot sur l'inflation et une remontée des taux en europe. Je sais que l'alcoolisme fait des ravages, mais il me semble bien qu'un certain Mario Draghi, je ne sais pas si vous le connaissez, ne parle que de risque déflationniste depuis 3/4 mois... et là tac, un gros plein de bière qui nous parle d'inflation et de durcissement monétaire.... résultat immédiat sur le Forex l'eurodol nous propose un looping infernal avec un plus haut annuel (200 pips de hausse en crête). Je pense proposer un permis à point pour ce genre de déclaration, le premier qui se fait flasher à dire une connerie (et là nous en avons une en fer forgé) sera prié d'aller faire 1 an de purgatoire médiatique. Non mais, sont pas un peu cons là ? Certes la bougie day finale est bien moindre, mais c'est largement du même niveau que la very famous remontée de taux de Trichet avec son histoire d'inflation de "second tour", vaste connerie qui reste dans les annales et fait encore rigoler au pot de fin d'année de chez Goldman Sachs.

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